CP :
- L'enfant sait reconnaitre un certain nombre de mots
“par coeur” et les lit correctement en fin de CP.
- Il sait assembler les lettres pour lire des mots qu’il
ne connait pas.
- Il lit et comprend un court texte écrit.
CE1 :
- Les bases de la lecture sont acquises, il déchiffre et comprend.
- Elle repose sur la connaissance des relations orthographe/prononciation (règles de conversion
graphème-phonème) apprises explicitement à l’école. Exemple : B + A --> Ba
- La procédure phonologique effectue un traitement analytique séquentiel du mot.
- La voie analytique (phonologique) tient une place prépondérante en début d’apprentissage de la lecture.
- La voie phonologique est la seule à permettre le traitement des mots nouveaux.
- Cette procédure permet de lire rapidement les mots dans la mesure où ils sont déjà mémorisés par l’enfant.
- La procédure lexicale effectue un traitement simultané du mot (lecture globale).
- La voie lexicale est indispensable à la lecture et à l’écriture de mots irréguliers (ex : monsieur).
- Les deux voies ne sont pas totalement indépendantes lors de l’apprentissage.
Les traitements effectués par la voie phonologique contribuent à enrichir les connaissances lexicales.
A partir de la fin de CE1 :
- L'enfant est capable de lire de façon rapide et fluide et de comprendre un récit court.
- Les compétences précédentes sont renforcées.
- Les capacités de compréhension du langage sont augmentées et essentiellement au
niveau des aptitudes syntaxiques nécessaires à la compréhension de texte.
En 6ème :
- L'enfant lit rapidement et avec intonation correcte à voix
haute.
- Il accède au sens et retient un texte court
quel que soit le mode de lecture (voix haute ou
silencieuse).
- L’automaticité des processus d’assemblage et d’adressage va permettre d’allouer des ressources cognitives aux processus de
compréhension.
Le perfectionnement de la lecture se poursuit au collège à travers la compréhension et la mise en place de processus essentiels à la maîtrise de la lecture.
La compréhension de la lecture prend en compte le contexte de
lecture, le texte et le lecteur.
Le contexte de lecture comprend les conditions dans lesquelles se trouve le lecteur lorsqu’il est face à un texte :
- Les conditions psychologiques (motivation, ...), - Les conditions sociales, - Les conditions physiques (qualité de reproduction
du texte, temps disponible, bruit).
La variable du texte concerne le matériel à lire et peut être considérée sous trois aspects principaux :
- L’intention de l’auteur; - La forme; - Le contenu du texte.
- Les cinq processus essentiels de lecture permettent au lecteur de rester en contact avec le but final de la lecture.
Le but final de la lecture est la compréhension de ce que l’on a lu.
- Ces cinq processus se mettent en place en fin de primaire et sont maitrisés en milieu de secondaire.
Les microprocessus sont les processus de base qui permettent la compréhension de l’information au niveau de la phrase.
Ils sont constitués de trois habiletés fondamentales :
La reconnaissance des mots; La lecture par groupe de mots; La microsélection
La reconnaissance des mots est en lien avec l’automatisation des processus d’identification des mots.
Cela permet de libérer des processus cognitifs de plus hauts niveaux, aidant à une compréhension plus globale du texte.
La lecture par groupe de mots consiste à utiliser des indices syntaxiques et les indices de ponctuation pour regrouper,
dans la phrase, les éléments reliés par le sens et formant une unité.
La lecture par groupe de mots rend la lecture plus fluide et permet à
l’information de passer de la mémoire à court terme à la mémoire à long terme.
La microsélection correspond à la détermination de l’idée principale de la phrase.
- Les processus d'intégration permettent d’effectuer des liens entre les propositions ou les phrases.
Cela nécessite de comprendre les indices explicites qui indiquent une relation entre les propositions ou les phrases :
pronoms, les connecteurs (de temps, de cause, de but...)
- Le lecteur doit ensuite effectuer des inférences sur les relations implicites entre les prépositions ou les phrases.
L’inférence est un mouvement de la pensée allant des principes à la conclusion.
Ces inférences peuvent être fondées sur le texte ou sur les propres connaissances du lecteur.
- La capacité à inférer n’a pas atteint sa pleine maturité au primaire et elle continue de se développer longtemps après.
- Les macroprocessus sont orientés vers la compréhension globale du texte.
Ils comprennent l’identification des idées principales, le résumé et l’utilisation de la structure du texte.
Les processus d'élaboration permettent au lecteur de dépasser le texte et d’effectuer des inférences non prévues par l’auteur.
Ils sont au nombre de 5 : Les prédictions; L'imagerie mentale; Les réponses affectives; Le raisonnement; L'intégration
Les prédictions sont les hypothèses que le lecteur fait sur ce qui arrivera ensuite dans l’histoire.
L’imagerie mentale est à ce niveau essentiellement visuelle.
L’imagerie mentale interviendrait en lecture pour augmenter la capacité de mémoire de travail en réunissant les détails
dans de grands ensembles.
Les réponses affectives concernent l’intrigue et l’identification aux personnages.
Le raisonnement consiste à prendre du recul face au texte afin de traiter son contenu, de l’analyser, voire de le critiquer.
L’intégration de l’information du texte aux connaissances dépend de l’intention de lecture.
Il arrive souvent que ce lien
éloigne le lecteur de l’essentiel du texte et ne soit pas indispensable à la compréhension du texte.
- Les processus métacognitifs gèrent la compréhension et permettent au lecteur de s’ajuster au texte et à la situation.
- Ils concernent également la capacité du lecteur à se rendre compte d’une perte de compréhension et, dans ce cas, à utiliser
les stratégies appropriées pour remédier au problème.
- Les processus métacognitifs permettent aussi l’acquisition de connaissances nouvelles à partie de lectures de textes par
l’utilisation de stratégies d’étude.
(Informations issues de : Evaluation fonctionnelle de la lecture chez les sujets de 11 à 18 ans, par C. Boutard
; I. Claire ; L. Gretchandvsky, Orthophonistes, Ortho-Edition.).
Il est important de distinguer les enfants présentant de simples difficultés de lecture (retard simple) et les enfants
dyslexiques dont les faibles compétences en lecture résultent d’un trouble cognitif.
- Dans le Retard simple, les difficultés persévèrent moins dans le temps. Ce sont essentiellement des causes environnementales (familiales ou scolaires) qui rendent l’apprentissage de la lecture
problématique.
Des difficultés peuvent être également dues à :
- Un trouble attentionnel
- Un déficit marqué du langage oral (dysphasie)
- Un trouble praxique (dyspraxie)
- Une déficience mentale
- Une carence socio-éducative, socio-culturelle; facteurs extérieurs...
- Voir la page "Conseils dyslexie" sur ce site dans la rubrique Langage Ecrit.
Un grand nombre de conseils pour les parents, les professeurs et l'enfant y sont exposés.
Le Grimoire du Sang-Fotes, un ouvrage indispensable pour les enfants présentant une dyslexie-dysorthographie.