I) ACQUISITION DES COMPETENCES LOGICO-MATHEMATIQUES
II) DYSCALCULIE
1) Définition
2) Signes d'appel
A) A la Maternelle
B) En primaire
C) Difficultés associées
3) Prise en charge
I) ACQUISITION DES COMPETENCES LOGICO-MATHEMATIQUES
AGE |
NUMERATION |
CALCUL (Addition) |
RESOLUTION DE PROBLEMES |
GSM |
Comparaison spontanée de 2 collections différentes du même objet (n < 10)
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Calcul basé sur la comptine.
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CP / CE1 |
Conservation du nombre : comparaison de 2 collections d’objets différents mais identiques en nombre.
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Addition de deux nombres < 10, en ajoutant le plus petit au plus grand, unité par unité : (3+1=4+1=5+1=6+1=7).
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Par combinaison (combien en plus, combien en moins...).
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CE2 |
Numération maîtrisée au-delà de la centaine.
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Notions de commutativité (4+3=3+4) et d’associativité (4+3+2=4+5).
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Par combinaison (combien de plus que ou de moins que...). Par le choix de la bonne opération.
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L'acquisition des compétences logico-mathématiques est étroitement liée :
- Au développement mental
- A l'intégration du langage
- Au processus de lecture
- A la structuration temporo-spatiale
- A la latéralisation
- Au raisonnement
- A l'affectivité
II) DYSCALCULIE
1) Définition
- La dyscalculie développementale est un trouble des compétences numériques et des
habiletés arithmétiques comprenant aussi bien des difficultés de calcul proprement dites que des
déficits dans d’autres activités numériques (manipulation des systèmes numériques, comptage, lecture
et écriture de nombres) chez des enfants d’intelligence normale sans déficits neurologiques et ne
présentant ni psychopathologie ni carence pédagogique.
- La dyscalculie se diagnostique sur les critères suivants, dans la CIM 10 :
a) Les aptitudes arithmétiques évaluées par des tests standardisés sont nettement en dessous du niveau attendu compte tenu
de l’âge, du niveau intellectuel et d’un enseignement adapté.
b) Ce trouble a un retentissement important sur les résultats scolaires ou dans la vie courante.
c) Ces difficultés ne sont pas liées à un déficit sensoriel.
- La dyscalculie est rarement isolée et au contraire fréquemment associée à une dyslexie ou une dyspraxie.
- Elle peut être masquée par des stratégies d’adaptation : apprentissage “par coeur” de tables…
- La prévalence de la dyscalculie est de 2 à 6 % .
2) Signes d'appel
A) A la Maternelle
- L’enfant présente des difficultés d’accès au symbole.
- Il n’a pas ou peu de jeux d’imitation.
- Son dessin n’accède pas au niveau représentatif.
- L’enfant n’acquiert pas la chaîne numérique orale et fait beaucoup d’erreurs dans son comptage.
- L’enfant présente des difficultés à dénombrer une collection d’objets en pointant du doigt un
ensemble d’éléments.
B) En Primaire
- Difficultés de mémorisation des faits arithmétiques
- Difficultés d’apprentissage des tables d’addition et de multiplication
- Difficultés d’utilisation de retenues
- Difficultés de transcodage des nombres (98 est écrit 8018).
- Difficulté de compréhension des problèmes arithmétiques.
C) Difficultés associées
- Refus de participer
- Echec lors des activités pré-mathématiques des données spatiales ou temporelles
- Difficultés à gérer l’argent
- Difficultés à gérer un emploi du temps...
3) Prise en charge
- La suspicion d’une dyscalculie est l’indication d’une prise en charge spécifique :
Rééducation orthophonique et/ou psychomotrice, associées à des adaptations pédagogiques.
- Bien cerner les difficultés de l’enfant pour éviter de lui proposer des aides qui seront
pour lui des entraves (ex : activités visuo-spatiales telles que compter sur les doigts ou le
tableau à double entrée si une dyspraxie est associée).